Mon personnage est Buck Danny et il va rencontrer quelqu’un sur la promenade du Cap Gris Nez.

                                Enfin, je suis à la moitié de la promenade du Cap Gris-Nez. C’est une magnifique promenade le long de la mer. Le soleil était en train de se coucher, avec ce beau ciel bleuté mauve, ces nuages orange, mauve, …. Le bruit de la mer sur les galets, les enfants qui jouent encore sur la plage, les parents qui boivent de l’alcool fort et qui discutent, … Je me pose sur une chaise à côté d’une drôle de baraque à frites : le nom de chaque menu était soit apposition, P2 relative, … Comique !

                                Quelqu’un à la démarche lourde, arriva en face de moi. Il avait tout l’air d’un ancien militaire : yeux vifs et attentifs en forme d’amande, bleus clairs. Il avait une carrure d’athlète malgré son âge, que, j’estime,  à 60 ans. Il avait un regard presque impénétrable, entre mélancolique, fatigué et pensif.

                                Il me regarda. Ses yeux tressaillirent. Pourquoi ? Il posa son regard sur la mer, une brise de vent souffla harmonieusement sur nous. Il avait un gros nez aplati, avec des joues ridées mais on dirait presqu’elles me souriaient. Il avait des cheveux blancs mais on pouvait y deviner encore une peu de teinture brune.

                                Il se leva et se dirigea vers moi. Non, en fait il se dirigeait vers la baraque à frites. Je le regardais franchement. Cette personne inconnue, prit une apposition  avec supplément américain.  Il me disait vaguement quelque chose mais avec mon âge (63 ans), mon esprit peut me jouer des tours. Je pris mon courage à deux mains et je me suis levé pour en avoir le cœur net.

• On se connait ? lui ai-je dit.

• Effectivement, oui.

• Comment ça ? Vous me dites quelque chose mais je ne sais pas qui !

                                Il avait l’air content que je sois là.

• C’est Neil, mon bon vieux Buck, vous ne m’avez pas reconnu ? m’a-t-il répondu.

• Neil ? Qui ça Neil ? …. Neil Armstrong ? M’enfin, oui, bien sûr ! Olalala, ça faisait longtemps, qu’est-ce que je suis content de te retrouver ! Il faut que l’on fête ça ! Allons boire un coup ! J’ai une très bonne adresse. Il faut que tu viennes voir ça !

                          Après avoir bu un coup, nous nous sommes quittés.  Heureux et de bonne humeur pour le reste de la journée. Je traverse la route mais d’un coup, BOUM, plus rien. Je me sens mal.

                          Buck mourut écrasé par un autobus sur la D999 le 23/11/2017

Antoine